Alpes-Maritimes : des anarchistes revendiquent le sabotage électrique
Deux groupes anarchistes revendiquent le sabotage ayant provoqué une coupure d’électricité majeure à Cannes, ciblant le Festival et des sites industriels comme Thalès. Le communiqué évoque une volonté de “couper” un “système mortifère”. Une enquête est en cours et la sécurité des sites sensibles a été renforcée.
Deux groupes se réclamant de la mouvance anarchiste ont revendiqué, via un communiqué publié sur le site militant Indymedia, le sabotage à l’origine de la vaste coupure d’électricité survenue dans l’agglomération de Cannes. Dans ce message anonyme, les auteurs affirment avoir incendié un poste électrique majeur et scié une ligne à haute tension de 225 kV en provenance de Nice. Résultat : 160 000 habitants plongés dans le noir pendant plusieurs heures.
Une action contre le Festival et les sites stratégiques
Selon leurs propres mots, leur objectif était de “perturber le Festival de Cannes”, mais aussi de priver de courant plusieurs sites industriels et stratégiques. Ils citent notamment Thalès, des start-up françaises, l’aéroport, ainsi que des centres de recherche à vocation militaire ou technologique. Leur revendication est limpide : “Couper, paraissait assez bien résumer notre envie. Éteindre ce système mortifère”.
"La presse m'a relayé cette revendication trouvée sur un site. Elle fait l'objet d'une évaluation", a réagi auprès de l'AFP le procureur de Grasse Damien Savarzeix, soulignant que "l'enquête se poursuit sur le fond".
Des enquêtes en cours et une surveillance accrue
Les parquets de Grasse et de Draguignan ont été saisis. Une enquête en flagrance a été ouverte pour "destruction par incendie en bande organisée" et confiée à la police judiciaire, a indiqué le procureur de Nice, Damien Martinelli, dans un communiqué.
"Des constatations et examens techniques sont en cours notamment pour préciser les dégâts et les modalités de passage à l’acte", a-t-il ajouté.
De son côté, le gestionnaire du réseau RTE a renforcé la sécurité autour de plusieurs infrastructures critiques. Des patrouilles aériennes en hélicoptère survolent désormais les lignes à haute tension du département.