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Des idées, mais pas de dollars… Pourquoi la France n’est pas l’eldorado des scientifiques américains ?

Baptiste Morin - Mis à jour le . 1 min

S'il doit appeler au cours d'une conférence à la Sorbonne lundi les scientifiques du monde entier à venir ou revenir exercer en Europe, Emmanuel Macron se heurte à un problème. Celui, notamment, du faible investissement de la France dans sa recherche.

L’Europe comme terre d’accueil des scientifiques américains. C’est une des ambitions affichées par Emmanuel Macron. A l'occasion d'une conférence organisée ce lundi à la Sorbonne, durant laquelle il présentera le dispositif baptisé "Choose science, choose Europe", le chef de l'État prononcera un discours pour appeler les scientifiques outre-Atlantique à venir ou revenir en Europe. 

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2.400 euros de différence par mois

Problème pour la France, bien que des centaines de chercheurs américains soient en quête d'un nouvel eldorado pour mener leurs travaux, après divers licenciements et coupes budgétaires de Donald Trump, elle est loin d’apparaître comme tel.

En matière de recherches, comme dans de nombreux domaines, le nerf de la guerre, c'est l'argent. Une scène résume la situation : en février dernier, au sommet sur l'intelligence artificielle à Paris, une question avait été posée à Yann Le Cun, le patron français de l'IA chez Meta, maison mère de Facebook.

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"Comment, selon vous, retenir les talents français ?" Et sa réponse avait fusé : "en les payant". Une affirmation attestée par les chiffres : d'un point de vue financier, il fait bien meilleur être chercheur aux États-Unis plutôt qu'en France. 3.600 euros brut par mois en moyenne, primes et heures supplémentaires comprises pour un chercheur de 35 ans en France, contre 6.000 euros par mois à l'université de Stanford par exemple.

De la même façon, la France investit moins dans sa recherche : 2,2% de son PIB contre 3,5% aux États-Unis. Preuve que pour espérer être attractive, il faudra sans doute y mettre les moyens.