Le Hamas annonce qu'il va libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander

Alors que le Hamas avait déclaré en avril avoir perdu le contact avec le groupe qui retenait l'otage israélo-palestinien Edan Alexander, le mouvement islamiste a annoncé ce dimanche sa libération prochaine, "dans le cadre des efforts déployés en vue d'un cessez-le-feu".
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé ce dimanche, à l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023.
Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne. L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils. Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.829 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Des "négociations intensives" souhaités par le Hamas
"Edan Alexander sera libéré dans le cadre des efforts déployés en vue d'un cessez-le-feu, de l'ouverture des points de passage et de l'entrée de l'aide et des secours à notre peuple" dans la bande de Gaza, a indiqué le Hamas dans un communiqué publié ce dimanche, sans préciser de date.
Le mouvement se dit "prêt à entamer immédiatement des négociations intensives et à déployer de sérieux efforts pour parvenir à un accord final sur l'arrêt de la guerre, l'échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens), la gestion de la bande de Gaza par un organisme professionnel indépendant, dans le but de garantir le maintien du calme et de la stabilité pendant de longues années, en plus de la reconstruction et de la fin du siège".
Agé de 21 ans, Edan Alexander avait été capturé lors de l'attaque du 7-Octobre alors qu'il servait dans une unité d'élite près de Gaza. Le 15 avril, le Hamas avait affirmé avoir perdu le contact, à la suite d'une frappe israélienne, avec le groupe qui détenait l'otage à Gaza. Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors des attaques du 7 octobre 2023, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.
Douze Palestiniens tués à Gaza
Après une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza avec l'objectif déclaré d'en finir avec le Hamas et de le contraindre à libérer les otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre. Son armée interdit depuis le 2 mars l'entrée de l'aide humanitaire dans Gaza, où elle assiège les quelque 2,4 millions d'habitants confrontés à une situation humanitaire catastrophique.
Un cessez-le-feu entre le 19 janvier et le 17 mars avait permis de sortir de Gaza 33 otages israéliens - dont 8 morts - en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens. Le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007, réclame un "accord complet" qui mette fin à la guerre. Israël, qui a annoncé un plan de "conquête" de Gaza, exige le retour de tous les otages et une démilitarisation du territoire.
Ce dimanche, la Défense civile à Gaza a fait état de 12 morts, dont des enfants, dans des frappes aériennes israéliennes, la plupart à Khan Younès (sud). Des avions de combat ont notamment pris pour cible trois tentes abritant des dizaines de déplacés. Des images tournées par l'AFP montrent des secouristes, dans l'obscurité, évacuant par ambulance des corps, l'un dans un sac en plastique blanc l'autre dans une couverture, ainsi qu'un bébé blessé.
L'armée israélienne n'a pas commenté les frappes, mais a déclaré que ses forces aériennes avaient frappé "plus de 50 cibles terroristes à Gaza" depuis samedi.