À partir de ce mercredi, les Européens vont devoir payer un visa électronique pour voyager au Royaume-Uni

Les Européens doivent désormais disposer d'une autorisation de voyage pour se rendre au Royaume-Uni à partir de ce mercredi 2 avril, une démarche réalisable en ligne moyennant le paiement d'une somme de 12 euros bientôt portée à 19 euros. Cette autorisation de voyage électronique (ETA), exigée avant le départ et valable deux ans, peut s'obtenir sur l'application "UK ETA".
Aller au Royaume-Uni coûte plus cher depuis ce mercredi 2 avril. L'obtention d'un visa numérique payant est désormais obligatoire pour tous les voyageurs étrangers. Similaire à l'ESTA pour les États-Unis, l'ETA est destinée à renforcer la sécurité aux frontières, selon le gouvernement britannique.
À partir de mercredi, les ressortissants d'une trentaine de pays européens - dont tous ceux de l'Union européenne (UE) à l'exception de l'Irlande - devront être munis de ce sésame pour le Royaume-Uni, qui a quitté l'UE en 2020. Elle coûte 10 livres (environ 12 euros), un prix qui passera à 16 livres (environ 19 euros) dès le 9 avril.
Le requérant doit fournir une photo de son passeport et une photo de son visage. Les démarches prennent moins de dix minutes et l'autorisation de voyage, liée numériquement au passeport, est généralement accordée en quelques instants, selon le ministère britannique de l'Intérieur. Mais le gouvernement recommande de prévoir un délai de trois jours ouvrés pour une réponse, certains rares cas nécessitant des vérifications supplémentaires.
L'ETA permet de séjourner au Royaume-Uni pendant six mois maximum. Elle autorise un nombre de voyages illimités pendant deux ans, mais la demande doit être renouvelée en cas de changement de passeport.
Qui est concerné ?
Même s'ils sont en transit dans le pays, tout voyageur étranger, y compris les mineurs et les enfants en bas âge, devront se le procurer pour entrer sur le territoire. En revanche, les citoyens du Royaume et de la République d'Irlande ne sont pas concernés. Pour les autorités britanniques, ce document permettrait de fluidifier les entrées dans le pays, le voyageur n'ayant pas à présenter son passeport à la frontière.
Ce système ne date pas d'aujourd'hui. Il avait d’abord déjà été instauré pour les visiteurs en provenance des pays du golfe, tels que l'Arabie saoudite, le Qatar ou encore les Émirats arabes unis, puis a été étendu au reste du monde depuis le 8 janvier dernier. C’est aujourd’hui au tour des Européens, dont les Français, qui sont donc les derniers à se voir appliquer cet e-visa.
Les groupes scolaires exemptés
Le Royaume-Uni a pour l’instant décidé d'exempter les groupes scolaires, provoquant un flux important de visiteurs, seulement si les élèves ont moins de 18 ans. "Une autorisation de l'utilisation des cartes nationales d'identité pour les élèves français (âgés de 18 ans et moins) qui participent à des voyages organisés est accordée", informe le site Visit Britain. "Cette mesure est temporaire jusqu'à ce qu'une solution de groupe soit mise au point. Les enfants de l'UE, de l'EEE et de la Suisse pourront ainsi continuer à utiliser leur carte d'identité lors de voyages scolaires français organisés au Royaume-Uni, pour autant qu'ils satisfassent aux exigences des règles d'immigration. Cet accord est spécifique à la France et contribue à maintenir les liens éducatifs et culturels entre les deux pays", peut-on lire sur le site.
Le ministère de l'Intérieur britannique entend, par cette mesure, "renforcer la sécurité grâce à la nouvelle technologie et de moderniser le système d’immigration", indique-t-il dans un communiqué de presse. Mais cette obligation répondrait à la mesure adoptée par l'UE, qui exige que les Britanniques souhaitant voyager au sein de l'espace Schengen se procurent un Etias ("European Travel Information and Authorisation System") d’une valeur de 7 euros et valable pendant trois ans à partir du printemps 2025.