Macron prêt à recevoir sous conditions le président syrien

Lors d'une conférence de presse ce vendredi, Emmanuel Macron s'est dit prêt à recevoir le président intérimaire syrien sous certaines conditions, notamment le retour des réfugiés syriens dans leur pays. Le président français a également indiqué que les discussions entre les deux hommes sont "tout à fait positives".
Emmanuel Macron s'est dit prêt vendredi à recevoir le président intérimaire syrien Ahmad al-Chareh si le gouvernement syrien s'ouvre à toute la société civile et s'engage à assurer la sécurité pour permettre un retour des réfugiés syriens.
"Un gouvernement qui prenne en compte toutes les composantes de la société civile syrienne, la lutte très claire et ferme contre le terrorisme et le retour des réfugiés sont trois éléments sur lesquels la transition sera jugée", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse commune avec le nouveau président libanais Joseph Aoun.
Des discussions "tout à fait positives" entre les deux hommes d'Etat
"En fonction des évolutions des prochaines semaines, nous sommes tout à fait prêts à poursuivre ce dialogue et à recevoir le président de la transition. Les prochaines semaines seront déterminantes pour vérifier cela. Mais les discussions que nous avons eues jusqu'alors sont tout à fait positives", a-t-il ajouté.
Les présidents français et libanais venaient de s'entretenir en visioconférence avec le dirigeant syrien ainsi que ses homologues de Chypre et de Grèce avec lesquels ils ont abordé la question du retour des réfugiés syriens. Cette question "est essentielle pour un pays comme le Liban, mais aussi pour toute la sous-région", a justifié Emmanuel Macron.
"Le préalable à un retour, c'est d'avoir une représentation politique qui prend en compte la totalité de la société civile dans toutes ses composantes. C'est l'engagement qu'a pris le président et ce sont normalement les annonces qu'il fera demain (samedi)", a indiqué Emmanuel Macron. "C'est aussi d'assurer la sécurité de tous les Syriens sur leur sol", a-t-il ajouté en plaidant pour "une mobilisation de la communauté internationale" pour travailler à "un cadre de retour" des réfugiés stable, y compris sur le plan socio-économique.
La transition reste difficile en Syrie après la prise du pouvoir par une coalition dirigée par Ahmad al-Chareh qui a mis fin à plus d'un demi-siècle de règne sans partage du clan Assad. Des massacres ont été commis ces dernières semaines dans l'ouest du pays, visant essentiellement des membres de la communauté alaouite.