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Mercosur : Emmanuel Macron se dit prêt à signer un accord amendé d'ici la fin de l'année

Europe 1 avec AFP . 2 min
© Ludovic MARIN / AFP

Dans un entretien à la chaîne de télévision brésilienne GloboNews, le président de la République, Emmanuel Macron, a assuré qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici à la fin de l'année 2025 si le texte comporte des "clauses miroirs" ou de "sauvegarde".

Le président français Emmanuel Macron a assuré vendredi qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici à la fin de l'année 2025, si celui-ci comportait "des clauses miroirs" ou "des clauses de sauvegarde", dans un entretien à la chaîne de télévision brésilienne GloboNews.

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"Un accord entre l'Union européenne et le Mercosur" était "stratégiquement bon"

Jeudi, lors d'une visite d'État en France, le président brésilien Lula da Silva avait rappelé qu'il allait assumer la présidence de l'alliance commerciale sud-américaine pendant six mois. "Je ne vais pas laisser la présidence de Mercosur sans un accord avec l'Union européenne", avait-il affirmé devant Emmanuel Macron, avant de se dire "optimiste" sur une issue positive.

Or, la France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), qui suscite une forte opposition du monde agricole hexagonal.

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Le texte prévoit la possibilité pour l'UE d'exporter notamment davantage de voitures, machines ou spiritueux. En retour, il faciliterait l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains. Dans son entretien à la télévision brésilienne, Emmanuel Macron a estimé qu'"un accord entre l'Union européenne et le Mercosur" était "stratégiquement bon".

"Si vous voulez produire dans le Mercosur et importer en Europe ces produits, ça doit faire aux mêmes règles"

Mais il a de nouveau réclamé "un protocole additionnel qui permette soit d'avoir des clauses miroirs, soit d'avoir des clauses de sauvegarde (...), qui définirait ces règles et qui dirait sur tel et tel secteur, on a la possibilité, si le marché d'un seul coup se dérègle, complètement, d'activer une clause de sauvegarde".

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"Nous, en Europe, on a mis nos paysans des règles. On leur a dit : 'Tu ne dois plus utiliser tels produits phytosanitaires pour produire parce que ce n'est pas bon pour le climat, pour la biodiversité ou pour la santé humaine'. (...) Si vous voulez produire dans le Mercosur et importer en Europe ces produits, ça doit faire aux mêmes règles", a encore exigé le chef de l'État français.

Interrogé sur sa volonté de signer l'accord si ces conditions étaient acceptées par le Mercosur, le président français a répondu "oui", "d'ici à la fin de l'année". Vendredi matin, le député macroniste Stéphane Travert, par ailleurs ancien ministre de l'Agriculture, avait assuré "approcher petit à petit du but" pour obtenir l'opposition ou l'abstention d'au moins quatre Etats représentant plus de 35% de la population de l'UE, nécessaire pour faire tomber l'accord sous sa forme actuelle. Le texte en l'état est en revanche soutenu par l'Allemagne ou l'Espagne.