Traité de Nancy : les ambitions de la Pologne, devenue pilier de l'UE
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk vont signer vendredi à Nancy, dans l'est de la France, un traité renforçant les liens de défense entre les deux pays face à une Russie jugée de plus en plus menaçante après déjà trois ans de guerre en Ukraine.
Un traité d'amitié et de coopération entre la France et la Pologne sera signé ce vendredi à Nancy. Sur fond de menaces russes, ce dernier illustre la volonté d'Emmanuel Macron de choyer la Pologne, acteur encore plus incontournable de l'Union européenne depuis le début de la guerre en Ukraine.
21 ans après son adhésion à l'UE, la Pologne s'est peu à peu imposée comme une puissance parmi les États membres. Son économie est solide, avec un taux de croissance de 3% l'an dernier. Surtout, le pays investit massivement depuis la première invasion russe en Ukraine en 2014.
300.000 soldats d'ici 10 ans
Le pays consacre aujourd'hui 4% de son PIB à la défense, soit deux fois plus que la France ou l'Allemagne. Varsovie prévoit d'ailleurs de doubler la taille de son armée pour atteindre 300.000 soldats d'ici 10 ans. En 2035, la Pologne devrait donc avoir la première armée d'Europe, de quoi en faire un pilier de l'Union européenne et un État incontournable de l'OTAN.
Les États-Unis l'ont bien compris, 10.000 militaires américains y sont stationnés. Tandis que Berlin n'affiche plus la même vigueur qu'auparavant, Varsovie est peut-être le futur moteur de l'Europe. Emmanuel Macron ne veut pas passer à côté et ce traité de Nancy illustre cette volonté.