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INFO EUROPE 1 - Frères musulmans : inquiet des accusations en islamophobie, Emmanuel Macron écrit aux ambassades des pays arabes

Louis de Raguenel, Alexandre Chauveau et Mayalène Trémolet - Mis à jour le . 1 min

Selon les informations d’Europe 1, le chef de l’État a demandé au Quai d’Orsay ce jeudi matin d’écrire aux ambassades françaises présentes dans plusieurs pays musulmans, au sujet du rapport dévoilé en début de semaine sur l’entrisme islamiste en France.

Selon les informations d'Europe 1, un courrier a été envoyé ce jeudi matin, sous l’impulsion de l’Élysée, via le quai d’Orsay, aux ambassadeurs de France, en poste dans plusieurs pays musulmans. L’objectif est d'"éviter tout risque d’attaque informationnelle, de manipulations de l’information, de fake news" notamment sur les réseaux sociaux.

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En clair : essayer de rassurer, de montrer que la France n’est pas "islamophobe", confirme une source diplomatique. L’Élysée souhaite par ce biais éviter de revivre l’expérience des conséquences du discours des Mureaux, en 2020, où la prise de parole d’Emmanuel Macron avait donné lieu à des campagnes accusant la France d’"islamophobie" sur les réseaux sociaux.

Emmanuel Macron engagé dans la lutte contre le frérisme islamiste

Il faut dire qu’Emmanuel Macron s’est saisi personnellement de ce sujet ultrasensible. Non seulement le chef de l’État a décidé de rendre public ce rapport, qui doit être publié vendredi, mais il souhaite aussi s’investir dans la lutte concrète contre l’entrisme islamiste.

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Mercredi, lors du Conseil de défense durant lequel ce rapport a été présenté, le chef de l’État a demandé explicitement de nouvelles propositions des ministères concernés. Des propositions qui devront lui être soumises lors d’un nouveau Conseil de défense, au début du mois de juin.

Cette volonté de "rassurer" les pays musulmans peut être perçue comme un arbitrage en faveur du Quai d’Orsay, au détriment du ministère de l’Intérieur, et ce, au lendemain du recadrage qu’aurait subi Bruno Retailleau en Conseil de défense.

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Le locataire de la place Beauvau s’est dit d’ailleurs surpris par cette interprétation des faits. Bruno Retailleau maintient avoir proposé des solutions crédibles pour lutter contre l’entrisme islamiste. Des propositions censées compléter la loi séparatisme votée il y a quatre ans et dont les effets sont jugés insuffisants par plusieurs acteurs proches du dossier.