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Être fumeur, de moins en moins assumé ? Ce que révèle une étude sur la perception du tabac dans la société

Laura Laplaud . 1 min
© DENIS CHARLET / AFP

À l'approche de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai, Santé publique France a publié mardi une étude consacrée aux "Perceptions du tabagisme parmi les 18-75 ans", basée sur une enquête téléphonique réalisée en 2022, dont les réponses ont été comparées aux données de plusieurs baromètres de l'organisme, remontant jusqu'à 2005.

Une récente étude de Santé publique France, publiée à l'occasion de la Journée mondiale sans tabac 2025, met en lumière une évolution notable des perceptions sociales du tabagisme en France. Cette enquête, menée en 2022 auprès de 3.229 personnes âgées de 18 à 75 ans, révèle que le tabac est de moins en moins bien perçu dans la société, y compris par les fumeurs eux-mêmes.

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Selon l'étude, 66,6 % des répondants estiment que la société désapprouve le fait de fumer, et 52,6 % pensent qu'être fumeur est moins bien accepté aujourd'hui qu'auparavant. Cette tendance à la dénormalisation du tabagisme est plus marquée chez les personnes ayant un niveau de diplôme supérieur au bac et à un revenu individuel supérieur à 1.800 euros par mois, révèle aussi l'enquête.

Les fumeurs ressentent cette pression sociale

Les fumeurs ne sont pas insensibles à ce changement de regard. Parmi les fumeurs quotidiens, 86,3 % reconnaissent que les personnes qui comptent pour eux pensent qu'ils ne devraient pas fumer. Ce sentiment est encore plus prononcé chez ceux qui souhaitent arrêter de fumer, atteignant 90,7%.

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Cependant, malgré cette pression sociale, seulement 15,6% des fumeurs quotidiens déclarent éprouver de la gêne à dire aux autres qu'ils fument. Ce sentiment de gêne est plus fréquent chez les femmes et chez ceux qui expriment le désir d'arrêter de fumer.

Pour 27,3% des personnes interrogées, "fumer permet d'être plus à l'aise dans un groupe"

Bien que la dénormalisation du tabagisme progresse, certaines perceptions semblent évoluer différemment. Par exemple, en 2022, 27,3 % des personnes interrogées étaient d'accord avec l'affirmation "fumer permet d'être plus à l'aise dans un groupe", contre 21,7 % en 2017, suggérant une légère remontée de l'image sociale du tabac dans certains contextes.

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Aussi, les individus plus jeunes et avec un niveau de diplôme moins élevé sont plus enclins à percevoir le tabagisme comme un comportement socialement acceptable. Seuls 29% des 18-34 ans estiment qu'"on est moins bien accepté quand on est fumeur", contre 53% des 35-54 ans et 70% des 55-75 ans, selon l'enquête.