«Elle était heureuse de vivre» : près de Nogent, l'émotion règne après le meurtre de Mélanie, surveillante poignardée par un élève
Le meurtre de Mélanie, surveillante dans le collège de Françoise Dolto en Haute-Marne, choque le pays. La jeune femme de 31 ans a été poignardée mortellement par un élève de 3e, lors d'une fouille de sac. Dans la commune où elle résidait, l'incompréhension règne et l'émotion est immense.
La commune de Nogent en Haute-Marne se réveille encore abasourdie. Mardi matin, une surveillante du collège de la ville, Mélanie G, âgée de 31 ans, a été mortellement poignardée par un élève de 3ème, alors que les gendarmes, présents sur les lieux, vérifiaient les sacs des élèves à l'entrée de l'établissement, à la recherche d'armes blanches.
Presque 24 heures après le drame, dans le petit village de Sarcey où vivait la surveillante, l'émotion est immense. Dans cette commune de moins de 100 habitants, tout le monde se connait. Mélanie, la surveillante de 31 ans tuée mardi, y était conseillère municipale. Et une grande partie de sa famille vit ici. Fabrice, son oncle, est dévasté.
"Tout le monde peut retenir que des bons souvenirs d'elle"
"C'est honteux ce qu'il s'est passé. Elle ne demandait rien... Elle était heureuse de vivre, dynamique, d'une gentillesse incroyable. Tout le monde peut retenir que des bons souvenirs d'elle, elle n'avait pas de méchanceté", confesse-t-il au micro d'Europe 1, en sanglot.
Mélanie avait récemment changé de profession. D’abord coiffeuse, elle avait décidé de devenir surveillante, car "elle aimait les enfants", assure son oncle. Depuis septembre dernier, elle travaillait donc au collège de Nogent. Evan la connaissait. Ce matin, il pense surtout au fils de Mélanie, âgé de 4 ans.
Une marche blanche organisée dimanche
"Je pense qu'à l'heure actuelle, il (son enfant ndlr) ne se rend pas compte, il doit se demander où est sa maman. Et puis, Mélanie était une personne très courtoise, très gentille, très polie, très attentionnée. Elle aimait ce qu'elle faisait. Malheureusement, je suis là maintenant, pour lui rendre hommage...", déplore le jeune homme.
Des habitants et des élèves lui rendront hommage pendant encore quelques jours, avant l'organisation d'une marche blanche en mémoire de Mélanie, ce vendredi.
