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«Il y a du stress, mais aussi de la peur» : l'inquiétude des surveillants de la future narcoprison de Vendin-le-Vieil

Maximilien Carlier - Mis à jour le . 1 min

Dans le futur établissement de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, après la série d’attaques dans les prisons en France, l'inquiétude monte au sein du personnel, qui doit recevoir très prochainement les narcotrafiquants les plus dangereux de l'Hexagone.

Plus de sécurité autour des établissements pénitentiaires. Gérald Darmanin et Bruno Retailleau ont envoyé des consignes aux préfets après les attaques dans certaines prisons françaises, où des tirs à l’arme automatique et des véhicules incendiés ont été recensés.

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De quoi inquiéter l'ensemble d'une profession, y compris les agents qui n'ont pas été visés, comme à Seysses près de Toulouse. Des menaces ont également été répertoriées à Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, informe le garde des Sceaux. L'établissement va se transformer en "narcoprison" dans quelques mois mais il existe déjà une forte inquiétude chez les surveillants.

"C’est un mélange de tout. Il y a du stress, mais aussi de la peur et la sensation d'inconnu. Parce que là, on navigue à vue", estime au micro d'Europe 1 David Lacroix, du syndicat Force ouvrière pénitentiaire à Vendin-le-VieilL’établissement fait l’objet de menaces, car dans trois mois, une centaine de narcotrafiquants vont débarquer.

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"Ce n'est pas anodin si les attaques sont concentrées dans le sud de la France"

"Nous allons forcément être visés au vu des profils que nous allons accueillir. Ce n'est pas anodin si les attaques sont concentrées dans le sud de la France et dans la région de Marseille. Parce qu’on sait très bien que les profils que nous allons être amenés à gérer viennent de ce secteur", a rapporté David Lacroix à notre micro.

En l’état actuel, nous ne serons pas prêts pour l’ouverture de la prison le 31 juillet, affirme d’ailleurs ce surveillant. Des surveillants qui ont plusieurs revendications dont un parking plus sécurisé. "Nous sommes montés d’un cran avec les différents incidents sur le territoire. On demande la sécurisation du parking du personnel. C’est clairement une préoccupation. On constate qu'on est attaqué à l’intérieur de nos murs, mais également à l’extérieur", a déclaré Julien du syndicat UFAP. 

Pour les agents pénitenciers, il est urgent d’accélérer les travaux. Ces derniers sont désormais prêts à déclencher des mouvements de grève s’ils ne sont pas entendus.