Inter Miami - PSG : le vestiaire parisien à l'unisson avant d'affronter l'équipe de Lionel Messi

Après une saison historique marquée par quatre trophées majeurs, le PSG aborde ce 8e de finale de la Coupe du monde des clubs avec une ambition intacte. Clément Pernia, auteur du livre "Héroïques - A jamais dans nos coeurs", le livre officiel sur la dernière saison du club, livre les secrets d’un vestiaire soudé et transformé par Luis Enrique.
Quatre titres majeurs glanés – Ligue 1, Coupe de France, Trophée des Champions et Ligue des champions – et une dynamique de groupe inédite : le PSG version Luis Enrique n’est pas seulement une machine à gagner, mais aussi une équipe transformée dans ses fondations humaines.
Clément Pernia, journaliste et auteur du livre officiel retraçant cette saison aux éditions Amphora (Héroïques - A jamais dans nos cœurs), a observé de près la métamorphose du club parisien. À l’aube du huitième de finale de la Coupe du monde des clubs face à l’Inter Miami de Lionel Messi, il dévoile les ressorts d’un collectif uni.
Parmi les symboles de ce nouveau PSG, Gianluigi Donnarumma. Avant la finale de Ligue des champions, le 31 mai dernier, le gardien italien a personnellement remis à chacun de ses coéquipiers une lettre manuscrite. Une attention révélatrice de l’esprit qui règne dans le vestiaire. Autour de figures centrales comme Marquinhos ou Achraf Hakimi, des connexions fortes se sont tissées : Ousmane Dembélé joue les mentors pour les jeunes joueurs Français, tandis que la "bande portugaise" (Nuno Mendes, Vitinha, Joao Neves et Gonçalo Ramos) incarne une forte cohésion.
Cet esprit collectif s’est construit dans un cadre plus sain, débarrassé des tensions liées aux forts égos. "Il n’y a plus de méga-star qui monopolise l’attention comme Messi, Neymar ou Mbappé", note Clément Pernia. En lieu et place, un groupe jeune, impliqué, où chaque joueur a trouvé sa place. Luis Enrique n’y est pas étranger. Loin d’un autoritarisme rigide, l’Espagnol a su dialoguer, fédérer, instaurer une autorité juste et poser un cadre clair. Même lorsqu’il a fallu sanctionner, comme ce fut le cas pour Ousmane Dembélé au moment d'affronter Arsenal.
"Il y a eu un changement dans la préparation physique des joueurs"
Mais cette réussite ne repose pas uniquement sur l’état d’esprit. "Il y a eu un changement dans la préparation physique des joueurs avec l'adjoint de Luis Enrique, Rafael Pol, qui est spécialisé dans la préparation physique. Il a mis en place un travail, presque individuel, sur chaque joueur et effectivement ça leur a permis d'être prêt physiquement pour toute la saison", a déclaré Clément Pernia.
"Et Luis Enrique, contrairement à ses prédécesseurs, a mobilisé tous les joueurs cette saison, il y a eu beaucoup de turn-over même si dans les moments clés en fin de saison c'était toujours les 11 ou 12 mêmes joueurs qui jouaient les gros matchs, mais ça tournait beaucoup en championnat", a ajouté l'auteur du livre Héroïques - A jamais dans nos cœurs.
Reste la question de la fatigue. Après une saison aussi dense, les corps sont éprouvés. Certains, comme Hakimi ou Pacho, ont enchaîné les rencontres à haute intensité. Et les premiers matchs de Coupe du monde des clubs l’ont laissé entrevoir. Pourtant, la motivation semble intacte. L’enjeu économique, le prestige du trophée – inédit dans cette formule – et l’opportunité de devenir le premier club à enchaîner C1 et Mondial des clubs alimentent l’euphorie.
Luis Enrique, encore une fois, sait gérer. En offrant des après-midi de repos, en favorisant les temps en famille, il maintient l’équilibre. Résultat : une équipe soudée, affûtée, mentalement prête à viser un cinquième, voire un sixième trophée. Le PSG veut écrire l’histoire. Et cette fois, il en a les moyens humains autant que sportifs.