La Fête du cinéma fête ses 40 ans avec une offre inédite à 5 euros pour tous

À partir de ce dimanche et pendant quatre jours, la Fête du cinéma proposera des séances à un tarif unique de 5 euros et soufflera ses quarante bougies. Parmi les films à l'affiche, "F1" avec Brad Pitt, "M3GAN 2.0" pour les fans de films d'horreur ou encore "13 jours, 13 nuits".
La Fête du cinéma souffle ses quarante bougies, avec des séances à cinq euros dans toute la France et l'espoir de voir revenir les spectateurs en salles, après un début d'année décevant. Pendant quatre jours, de dimanche 29 juin à mercredi 2 juillet, tous bénéficient d'un tarif unique de cinq euros, à l'exception des séances en 3D et autres suppléments premium. Plusieurs grosses productions ont calé leur sortie sur ces dates, auxquelles la fréquentation bat des records: "F1" avec Brad Pitt en pilote sur le retour, "M3GAN 2.0" pour les fans de films d'horreur ou "13 jours, 13 nuits", blockbuster français dans lequel Roschdy Zem rejoue l'évacuation de l'ambassade de France à Kaboul, qui sort exceptionnellement vendredi. Également au programme, le dernier Pixar, "Elio", sorti mercredi dernier, tout comme "28 ans plus tard", suite de la saga signée Danny Boyle, ou, côté films français, "Enzo" et "Avignon".
L'an dernier, la Fête du cinéma a engrangé un record historique avec 4,65 millions de spectateurs, bien au-dessus de la moyenne de l'événement, autour de 3 millions. Un succès porté par la comédie d'Artus "Un p'tit truc en plus", "Le Comte de Monte-Cristo" et "Vice-Versa 2". Il sera difficile d'égaler ce record, même si cela reste "l'objectif", souligne auprès de l'AFP le délégué général de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), Marc-Olivier Sebbag, pour qui la Fête du cinéma, deuxième événement culturel de l'année après la Fête de la musique, reste un incontournable pour cultiver le goût de fréquenter les salles obscures, en famille ou entre amis. Le concept, né en 1985, essaime désormais en Europe: l'Italie a adopté le modèle, la Fiesta del Cine s'est installée en Espagne, tout comme le Kinofest en Allemagne.
Comédies en embuscade
En France, les professionnels espèrent que l'évènement sera l'occasion de remettre la fréquentation sur de bons rails. Le mois de mai a été catastrophique (-25% par rapport à l'année passée) et, sur les cinq premiers mois de l'année, elle est en recul de 10%. Tout n'est pas perdu pour 2025, veulent-ils cependant croire. "Il y a une envie de cinéma, on n'est pas en situation de crise", assure Eric Marti, dirigeant de Comscore Movies France, spécialisée dans l'analyse du marché. L'année en cours souffre d'une comparaison avec un cru exceptionnel, explique-t-il: les cinémas tricolores ont engrangé 181 millions d'entrées en 2024, les succès hexagonaux (20 millions d'entrées cumulées pour Artus et "Monte Cristo") compensant largement la panne du cinéma américain, conséquence d'une grève à Hollywood qui a retardé les sorties.
Les blockbusters sont désormais de retour et aideront à remplir les salles premium, Imax et Ice par exemple, très prisées et qui permettent de vendre des billets plus chers, souligne Eric Marti. Sont attendues, dès le début des vacances, les sorties de "Jurassic World: Renaissance" (4 juillet), d'un nouveau "Superman" (9 juillet) et des "4 fantastiques, premiers pas" (23 juillet).A plus long terme, les cinémas ont en ligne de mire la sortie, le 17 décembre, du nouvel "Avatar", troisième volet d'une saga championne toutes catégories du box-office mondial.
Côté français, "on n'est jamais à l'abri d'un gros succès", même si la carrière des films tricolores est toujours "plus imprévisible", relève Eric Marti. Plusieurs comédies sont sur les rangs: le dernier Quentin Dupieux avec Adèle Exarchopoulos ("L'accident de piano", 2 juillet), un film marseillais avec Soprano ("Marius et les gardiens de la cité phocéenne", 9 juillet) et un autre avec Kev Adams ("Certains l'aiment chauve", 16 juillet). Pour l'instant, seuls les "Tuche" ont sorti leur épingle du jeu, rassemblant 3 millions de spectateurs avec "God Save the Tuche" en début d'année.