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Droits de douane : le savon de Marseille peut-il se passer du marché américain ?

Stéphane Burgatt - Mis à jour le . 1 min

Le président américain, Donald Trump, a menacé vendredi l'Union européenne d'appliquer 50% de droits de douane aux produits européens importés aux États-Unis à compter du 1er juin. Face à ces nouvelles menaces, des chefs d'entreprise se posent la question de garder ou non le marché américain. Exemple avec la savonnerie Marius Fabre, à Salon-de-Provence.

Coup de théâtre, Donald Trump menace d'augmenter les droits de douane pour l'UE à 50% dès le 1er juin. Des nouvelles menaces du président américain qui estime que les négociations avec Bruxelles sont dans l'impasse. Alors, si ces menaces sont, cette fois-ci, mises à exécution, faudra-t-il abandonner à terme le marché américain ?

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Cette question, de nombreux chefs d'entreprise se la posent. Exemple avec le savon de Marseille. Le cube vert à l'huile d'olive à son marché aux États-Unis mais certains fabricants traditionnels comme Marius Fabre, à Salon-de-Provence, pourraient bien s'en passer.

"On est obligé de s'adapter"

Un savoir-faire transmis de génération en génération et qui plait à la clientèle étrangère, selon Jean-Pierre Denne, maître-savonnier. "Là, c'est un chaudron de savon vert. Il y a une partie, pratiquement 70%, pour le Japon et les 30% restants, ils vont être dispatchés dans le reste du monde, en Europe et en France ainsi que pour les États-Unis", précise-t-il. 

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Mais avec cette période d'incertitude avec le marché américain, tout reste encore possible, observe la présidente Julie Bousquet-Fabre. "Période d'attente. Vous savez, en tant que chef d'entreprise, on est obligé de s'adapter, toujours. Mais si on perd le marché américain, ça ne mettra pas en péril l'entreprise Marius Fabre puisqu'on ne met pas tous nos œufs dans le même panier", souligne-t-elle. 

Un beau marché néanmoins, patiemment tissé entre Boston et Los Angeles et qui a déjà connu d'autres moments difficiles. "Vous savez, les États-Unis, on n'est pas à la première crise. La crise des subprimes en 2008, on avait dû complètement arrêter aussi parce que notre distributeur avait tout simplement mis la clé sous la porte. Mais on pourra faire la même chose, mettre en suspens et reprendre dans quatre ans, par exemple, si la politique change", se rassure-t-elle. 

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Et chaque année, les exportations américaines représentent plus de 100.000 euros de chiffre d'affaires pour la savonnerie Marius Fabre.