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L'Assemblée favorable au versement d'allocations familiales dès le premier enfant, mais il y a un hic

Baptiste Morin . 1 min

L'Assemblée nationale a adopté jeudi en première lecture une proposition de loi communiste pour verser les allocations familiales dès le premier enfant à charge, contre l'avis du gouvernement et d'une partie du bloc central, qui ont notamment invoqué le coût de la mesure.

Les députés ont approuvé jeudi le versement des allocations familiales dès le premier enfant. 75 euros par mois sous condition, mais la proposition de loi communiste doit encore passer l'écueil du Sénat. La mesure signifierait un changement radical dans la politique familiale française, du jamais vu depuis près d'un siècle. Pour autant, ce changement de règles ne suffirait pas à lui seul à modifier la courbe des naissances.

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"Ce n'est pas l'horlogerie des prestations familiales qui changera tout"

Aujourd'hui, il faut attendre la naissance du deuxième enfant pour percevoir une allocation familiale. 150 euros, pour les ménages les plus modestes. L'idée de la proposition de loi communiste consiste à diviser cette somme par deux pour verser la première partie dès le premier enfant. Mais il ne faudra pas en attendre des miracles, prévient Julien Damon, auteur des Batailles de la natalité aux éditions de l'Aube.

"On ne fait pas des enfants pour de l'argent. Dans le monde entier, la fécondité baisse, donc ce n'est pas l'horlogerie des prestations familiales qui changera tout", glisse-t-il.

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Un coût estimé à trois milliards d'euros

La deuxième réserve est plus terre-à-terre, c'est le nerf de la guerre, les moyens budgétaires. Comment financer une telle mesure ? "Si on le fait sans faire d'économie par ailleurs, c'est aberrant. On ne va pas débloquer d'un coup trois-quatre milliards d'euros quand par ailleurs on cherche à faire 40 milliards d'euros d'économie. L'occasion est bonne pour réviser le système global des allocations familiales", ajoute-t-il.

Parmi les pistes évoquées, rendre imposables les prestations familiales ou diminuer les allocations versées aux familles nombreuses.