Publicité
Publicité

Mohamed Amra, convoqué pour être interrogé, doit être extrait de sa prison «la semaine prochaine»

Europe 1 avec AFP . 1 min
Mohamed Amra (Photo d'illustration).
Mohamed Amra (Photo d'illustration). © Octav Ganea / AFP / INQUAM PHOTOS

L'avocat de Mohamed Amra a indiqué à l'AFP que le narcotrafiquant doit être extrait "la semaine prochaine" de sa prison ultrasécurisée afin d'être interrogé. Après avoir été libéré par un commando en mai 2024, provoquant la mort de deux agents pénitentiaires, Mohamed Amra avait passé neuf mois en cavale avant d'être retrouvé en Roumanie en février dernier.

Le détenu Mohamed Amra, dont l'évasion a coûté la vie à deux agents pénitentiaires en mai 2024, doit être extrait "la semaine prochaine" de sa prison ultrasécurisée pour être interrogé, a indiqué à l'AFP mardi son avocat, confirmant une information du Parisien.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Une cavale de neuf mois

L'interrogatoire du narcotrafiquant doit se tenir dans le bureau des juges d'instruction de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé, au tribunal de Paris. L'un de ses conseils, Me Lucas Montagnier, a confirmé cette information à l'AFP, mais a refusé de préciser le jour ou de commenter cette extraction, qui suscite l'indignation de syndicats pénitentiaires.

Car c'est lors d'une précédente extraction de Mohamed Amra, déjà détenu pour d'autres affaires judiciaires, que deux agents pénitentiaires ont perdu la vie, le 14 mai 2024 et que trois autres ont été grièvement blessés. Extrait, Mohamed Amra, originaire de Seine-Maritime et surnommé "La Mouche", se trouvait dans un fourgon pénitentiaire au péage d'Incarville (Eure) quand un commando l'a alors libéré dans une attaque ultraviolente.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Mohamed Amra était ensuite parti en cavale pendant neuf mois, mais a été retrouvé et arrêté le 22 février à Bucarest en Roumanie. "Nous sommes outrés et scandalisés de cette extraction judiciaire", a réagi auprès de l'AFP Wilfried Fonck, secrétaire national Ufap Unsa Justice, déplorant que le "principe du recours à la visioconférence" soit "bafoué".

38 personnes mises en examen

"Si l'on peut comprendre les nécessités de l'instruction et de la présence physique de l'individu, le magistrat aurait très bien pu se déplacer sur son lieu d'incarcération" à Condé-sur-Sarthe (Orne), a-t-il estimé. "C'est incompréhensible et inadmissible envers nos collègues morts et blessés à Incarville", a-t-il insisté.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Mohamed Amra est soupçonné d'avoir tenté plusieurs fois de s'évader, avant le drame d'Incarville : quelques jours plus tôt, déjà, deux tentatives d'évasion avaient avorté. Le 7 mai au matin, la gendarmerie fait fuir quatre hommes cagoulés signalés dans un véhicule près d'Évreux. Et la veille de la déflagration d'Incarville, un barreau scié est détecté dans la cellule de Mohamed Amra.

Trente-huit personnes, dont Mohamed Amra, sont mises en examen dans ce dossier tentaculaire, qui a mobilisé des moyens policiers et judiciaires exceptionnels.