Menace iranienne, renforcement du dispositif Sentinelle... Ce qu'il faut retenir du point presse d'Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a donné un point presse à l'Élysée ce vendredi soir, afin de s'exprimer sur la situation au Moyen-Orient. Le président français a notamment appelé à "la reprise du dialogue" et a, par ailleurs, annoncé le "renforcement" du dispositif Sentinelle qui déploie des militaires en France.
Quelques heures après le lancement de l'opération militaire israélienne en Iran, Emmanuel Macron s'est exprimé depuis l'Élysée ce vendredi soir, jugeant qu'une "étape nouvelle dans la guerre" avait été franchie. Israël a ciblé plusieurs sites militaires et nucléaires de l'Iran dans la nuit de jeudi à vendredi. L'offensive s'est poursuivie dans la journée, alors que Téhéran a annoncé sa riposte.
La France participera "aux opérations de protection et de défense" d'Israël en cas de "représailles" menées par l'Iran, si elle est "en situation de le faire", a déclaré le chef de l'État, au moment où Israël poursuit ses frappes sur l'Iran. "À l'inverse, je n'envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n'est pas notre rôle", a-t-il souligné.
Garantir la sécurité
Alors que la situation s'est soudainement dégradée au Moyen-Orient, Emmanuel Macron a annoncé un "renforcement" du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, "pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national".
"Plusieurs mesures ont aussi été actées pour garantir la sécurité de nos ressortissants et de nos troupes et de nos ambassades dans la région. Je demande à nos compatriotes de ne pas se rendre sur place, quel que soit le prétexte. Notre dispositif militaire dans la région est quant à lui en alerte", a ajouté le président de la République au cours de la conférence de presse à l'Élysée.
L'Iran est "proche d'un stade critique"
Emmanuel Macron a également rappelé la menace nucléaire iranienne, plus pesante que jamais. "L'Iran a poursuivi son programme ces derniers mois, a continué d'enrichir, et est proche d'un stade critique", qui permet "de produire des engins nucléaires", a-t-il assuré.
Le président de la République française a notamment reproché à Téhéran d'avoir accumulé "près de 40 fois plus d'uranium enrichi que ce qui lui était autorisé", en s'affranchissant "de toutes ses obligations vis-à-vis de la communauté internationale, rompant ses propres promesses", et en faisant valoir que l'Agence internationale de l'énergie atomique avait "constaté l'impossibilité d'assurer qu'il s'agissait d'un programme pacifique".
"Il faut se préparer aussi à des conséquences économiques"
"Compte tenu de l'incapacité de qui que ce soit à se prononcer sur la durée, l'étendue des opérations et des ripostes, nous devons nous préparer à des conséquences économiques", a aussi prévenu Emmanuel Macron.
"L'économie mondiale peut être impactée, qu'il s'agisse des routes commerciales et de les menaces sur le détroit d'Ormuz, qu'il s'agisse des capacités de production pétrolière mondiale", a ajouté le président de la République française, en évoquant également "des conséquences pour nos compatriotes qui sont dans la région, qu'ils soient diplomates, militaires ou que ce soient nos ressortissants; mais aussi pour notre pays".