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Budget 2026 : Moscovici pas favorable à une «année blanche»

Europe 1 avec AFP . 1 min
Pierre Moscovici
La nécessité de réduire la dette est un "impératif" qui "doit être partagé" par toutes les forces politiques, avertit le premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, dans Les Echos et sur France Inter. © ARIS OIKONOMOU / AFP

Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes s'est prononcé contre la piste d'une "année blanche" pour le budget 2026. Un tel gel ne permet pas de "réformer les politiques publiques", a-t-il avancé. "Ce n'est pas en 2026 qu'il fait faire des efforts, c'est en 26, 27, 28, 29 et 30 au moins".

La piste d'une "année blanche" pour le budget 2026 n'a pas les faveurs de Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, car "on ne le fait qu'une fois", et qu'un tel gel ne permet pas de "réformer les politiques publiques", déclare-t-il dimanche au micro de RadioJ.

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40 milliards d'économies

Le Premier ministre François Bayrou doit annoncer d'ici au 14 juillet ses orientations pour le prochain budget, pour dégager 40 milliards d'euros d'efforts. Plusieurs pistes circulent dont celle d'une "année blanche", soit un gel budgétaire. "En matière de dépenses publiques, je suis toujours favorable à une approche structurelle, celle qui réforme les politiques publiques, plus qu'à n'importe quelle forme de rabot", indique Pierre Moscovici dans cet entretien, qui sera diffusé dimanche en début d'après-midi.

Une "année blanche", "ce serait ce qu'on appelle un 'one shot'. On le fait une fois et après, qu'est-ce que vous faites? Alors que ce n'est pas en 2026 qu'il fait faire des efforts, c'est en 26, 27, 28, 29 et 30 au moins. Et pour cela il faut modifier les politiques publiques", juge-t-il.

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"Il y a un effort important à faire"

"Il y a un effort important à faire", à partager "entre toutes les catégories d'institutions publiques, il faut faire des économies sur l'Etat, sur les collectivités locales et sur la sécurité sociale", argumente-t-il. "Ce doit être partagé entre les Français en fonction de leur capacité contributive, plus vous avez de moyens, plus vous devez payer" et "il faut d'abord faire des économies en dépenses, et ensuite, éventuellement, marginalement et de façon juste, recourir à l'outil fiscal", ajoute Pierre Moscovici.

Alors que les dépenses publiques atteignent "57% du PIB (...), le taux le plus élevé d'Europe. Si nous revenions progressivement vers 54, 55, on aurait juste un peu minci, (...) on n'aurait pas fondu. On n'est pas en train d'imposer l'austérité aux Français", qui consisterait à "toucher aux prestations, (...) casser le service public", fait-il valoir.