La gronde des agriculteurs, qui espèrent mettre la pression sur les députés autour de la proposition de loi dite «Duplomb»
Les agriculteurs se mobilisent pour défendre la loi «Duplomb», vidée de ses mesures clés en commission parlementaire. La FNSEA dénonce l’obstruction de la gauche, qui a déposé environ 2.500 amendements. Le gouvernement mise sur une motion de rejet préalable, mais l’issue du vote reste encore incertaine.
Après les taxis, c’est au tour des agriculteurs de battre le pavé. À l’appel de la FNSEA, ils comptent faire pression sur les députés avant l’examen, la semaine prochaine, de la proposition de loi dite "Duplomb". Ce texte, présenté comme essentiel pour desserrer certaines contraintes pesant sur le monde agricole, a été profondément modifié lors de son passage en commission.
Les agriculteurs dénoncent la suppression de plusieurs mesures jugées capitales, comme la simplification du stockage de l’eau pour mieux gérer les épisodes de sécheresse, l’autorisation de certains pesticides ou encore l’assouplissement des règles encadrant la taille des exploitations. Pour la FNSEA, ces suppressions vident le texte de son intérêt initial.
L’obstruction dénoncée par le gouvernement
La tension monte aussi sur le plan politique. Les groupes écologistes et LFI ont déposé pas moins de 2 500 amendements, dans une stratégie assumée d’obstruction parlementaire. Une attitude qualifiée d’"irresponsable" par la ministre de l’Agriculture, Annie Gennevard.
Une issue incertaine
Pour tenter d’éviter un débat qu’elle juge stérile, la majorité prévoit de déposer une motion de rejet préalable. Objectif : renvoyer directement le texte en commission mixte paritaire. Mais rien n’est encore gagné. Le gouvernement aura besoin du soutien massif de la droite et du Rassemblement national pour espérer faire passer la loi.