Télétravail : la difficile marche arrière des entreprises
Après le Covid et la généralisation du télétravail, de plus en plus d’entreprises font machine arrière. Des appels à la grève ont été recensés à la Société Générale et chez Free face à la volonté des directions de durcir les conditions et le nombre de jours de télétravail par mois.
Grève aujourd'hui à la Société Générale. Oui, pas de plan social, pas de management toxique, mais trois syndicats protestent contre la réduction du télétravail. La direction souhaite en effet limiter la pratique héritée du Covid à un seul jour par semaine, contre trois aujourd'hui.
Les salariés de la Société Générale ne sont pas les seuls à se faire entendre sur le sujet. Dans de nombreuses entreprises, les accords passés à l'époque du covid-19 arrivent à échéance et beaucoup en profitent donc pour réduire la voilure.
Des appels à la grève chez Free
C'est le cas à la Société Générale, mais aussi chez Iliad. La maison mère de l'opérateur Free veut passer de 8 à 6 jours de télétravail par mois. Elle veut aussi interdire l'enchaînement de deux jours à distance, de quoi générer des appels à la grève, même s'il y a bien des raisons légitimes à revenir au bureau, rappelle Aurélie Jeantet, sociologue du travail.
"La coopération, elle demande aussi le partage de mêmes espaces. Si effectivement on est à portée de voix ou dans le bureau d'à côté, on peut facilement se solliciter. Et puis, des relations de confiance peuvent se créer bien plus facilement quand il y a de la co-présence. C'est très, très important", assure cette experte.
Attention aux risques du côté des entreprises, car bien souvent, elles ont profité du télétravail pour déménager dans des locaux plus petits et donc moins chers. Les salariés de la Société Générale ont d'ailleurs prévu, la semaine prochaine, une journée tous au travail pour démontrer que c'est tout simplement physiquement impossible.
